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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 23:54

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Un tripot sordide perdu au milieu du désert dans le sud des Etats-Unis, et des monstres ignobles et passablement libidineux qui transforment chacun des habitués de l'établissement, qu'ils soient poivrots patentés ou ratés de profession, en héros potentiels se battant pour leur survie.

 

Parmi les producteurs exécutifs de ce film, aux côtés des noms inattendus de Ben Affleck ou Matt Damon, on trouve celui de Wes Craven. Or, en règle générale, les films produits par Wes Craven ne valent pas tripette. C'est un peu comme les films qu'il réalise, mais en pire. Wes Craven fait partie de ces hommes qui ont fait carrière dans la médiocrité. C'est leur marque de fabrique. Ça leur donne presque comme une sorte de charme exotique. Toujours est-il que la plupart des films produits par Wes Craven que j'ai eu l'occasion de voir durant ma vie tumultueuse et par avance trop courte furent de vastes déceptions sur lesquelles il m'est pénible de revenir.

 

La bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas le cas de Feast. Le film a l'intelligence de ne pas se prendre au sérieux, et cela dés le début avec une présentation des personnages plutôt iconoclastes qui, quoiqu'un petit peu répétitive à la longue, n'en demeure pas moins fort ludique. Le ton est posé : on est en présence d'une oeuvre dans la lignée, glorieuse, de Tremors. Même jeu sur les clichés et les stéréotypes, même détachement vis-à-vis du propos. Du plaisir, en somme.

 

Ajoutons également que Feast se distingue par une certaine hystérie qui, d'ailleurs, tend parfois à le rendre un peu confus. Pour autant, il est difficile de ne pas sourire devant certaines scènes particulièrement dégueulasses, ou de réprimer son bon gros rire pipi-caca en observant la volonté du réalisateur d'user de toutes les différentes sortes de fluides corporels qui peuvent exister dans la nature. Feast choisit d'aller très loin dans le crade scatologique, dans la lignée pour le coup d'un Braindead, et développe ainsi un humour fort décalé, à la fois puéril et cruel, qui lui donne une certaine personnalité.

 

Bon, évidemment, basiquement parlant, c'est un film d'horreur qui tire vers le comico-gore et nous raconte l'histoire de gros monstres pas beaux assiégeant des humains pas spécialement beaux non plus, et dans tous ces différents registres (comédie, créatures monstrueuses, grand-guignol, huis-clos) il existe des films mille fois meilleurs que celui-ci, mais ce n'est pas une raison pour bouder son plaisir. Feast se veut, de toute évidence, une série B à la fois maligne et divertissante et y arrive pleinement. Inutile dés lors de lui en demander plus !

 

Sur ce, je vous laisse !

 

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commentaires

V
<br /> C'est assez marrant effectivement et savoureusement crade. La tronche des bestioles est une vraie réussite, le coup du truc coincé dans la porte, un grand moment de burlesque. Pour le reste, comme<br /> souvent, on a envie de gueuler "Mais pourquoi vous restez devant les fenêtres, pauvres crétins !!!"<br /> Ouais, c'est pas un chef d'oeuvre mais ça se laisse regarder. :-)<br /> <br /> On va passer aux trolls.<br /> <br /> <br />
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