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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 23:09

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Un groupe de riches pétasses et de riches péteux se retrouve dans une immense propriété isolée d'Écosse pour s'y souler au whisky douze ans d'âge et se faire trucider par le fantôme d'un indépendantiste du dix-huitième siècle. La prochaine fois, ils iront à Ibiza, comme tout le monde.

 

L'argument premier du film, c'est que Paris Hilton joue dedans. Enfin, « jouer » est un grand mot, mais disons que son nom apparaît au générique, et qu'on la voit en effet essayer de débiter ses répliques et dandiner du cul devant la caméra. Pour être franc avec vous, si je connaissais le nom et la renommée de Paris Hilton, je n'avais aucune idée de ce à quoi elle pouvait bien ressembler. Je m'attendais tout de même à une jolie nana, façon blondasse californienne de base, mais pas à cette tronche de chaussette fripée avec des seins comme des oeufs au plat qui n'a que son pognon et son bronzage aux UV à faire valoir. Oui je sais, je suis d'accord, attaquer le physique ça ne se fait pas, surtout venant d'un type qui n'a pas de quoi faire le fier avec son gros bide et ses malformations génitales tenues secrètes, mais dans la mesure où le seul talent que l'on trouve à Paris Hilton repose dans son physique, la moindre des choses serait qu'elle soit un tantinet à la hauteur de sa réputation.

 

Pour le reste ? Disons que Nine Lives est effectivement un massacre, dans tous les sens du terme. Pour être clair, c'est l'un des plus mauvais films qui m'ait été donné de voir ces dernières années. Les acteurs sont TOUS mauvais, sans aucune exception d'aucune sorte : incapables de donner à leurs visages plus de deux expressions différentes, ils naviguent dans leur médiocrité en y mettant du coeur, ce qui est presque pire que tout. À leur décharge, ils ne devaient pas jouir d'une direction d'acteur phénoménale, si l'on en juge par la qualité générale de la réalisation qui ne parvient même pas à articuler des clichés éculés du slasher de façon correcte.


Mais surtout, c'est le scénario et les dialogues de ce film qui lui confèrent sa nullité désastreuse. Si le film durait une demi-heure de moins, je vous le recommanderais juste pour les crises de fou rire qu'il a provoqué en moi. Voir des types courir après un téléphone qui marche, en trouver un, le faire tomber sous le lit, soulever le lit pour le récupérer et finalement laisser retomber maladroitement le pied du lit dessus pour le détruire en petits morceaux, c'est à la fois epic et priceless. Voir des gonzes courir un petit trot tranquille quand ils entendent leur copine hurler à la mort à l'autre bout du couloir, c'est magnifique. Observer les conclusions totalement irrationnelles que les personnages passent leur temps à élaborer, sorties de nulle part et ne tenant sur aucun raisonnement valide, c'est déroutant. Entendre les dialogues creux, vides, inutiles, uniquement placés là pour bouffer quelques minutes et assurer au film une longueur suffisante, c'est hilarant. Nine Lives est une sorte d'hybride entre Shining et un épisode de Derrick

 

Mais il est trop long et finit par devenir agaçant. Je vous dirais volontiers qu'il est prévisible mais ce n'est même pas le cas : pour être prévisible, encore faut-il qu'on ait envie de prévoir quelque chose. Là, non. On est juste dans le désintérêt le plus total. On s'en fout que machin meurt ou que machine survive. On ne rentre jamais dans l'histoire. On regarde ça comme un documentaire sur l'histoire de la stupidité dans le cinéma d'épouvante des années 2000. À ce titre, il faudrait inclure les commentaires du réalisateur dans le dvd. C'est peut-être la seule chose qui pourrait le rendre intéressant.

 

Sur ce, je vous laisse. Mort aux riches !

 

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