Donc, vous connaissez l'histoire : un tremblement de terre et des piranhas préhistoriques qui reviennent à la surface après des milliers d'années pour dévorer tout ce qui nage.
On comprend bien qu'Alexandre Aja a voulu s'inspirer de tous les films de séries B ou Z qui ont été réalisés, à la suite de Jaws, dans les années soixante-dix et quatre-vingt. L'ennui, c'est que ce n'est pas en copiant des mauvais films qu'on en réalise un bon. Et ce n'est pas en collant Richard Dreyfuss comme invité surprise de son générique qu'on s'inscrit dans la lignée de Spielberg.
Accumulant les clichés, dont on nous dira naturellement qu'il faut les prendre au second degré, avant de sombrer dans un gore sadique et délirant, Aja nous confirme avec ce film qu'il est le roi des tacherons sordides et le spécialiste des boucheries sans âme, ce que déjà en son temps Haute tension laissait supposer. Ni ludique, ni sexy, ni amusant, ni intelligent, ni talentueux, mais capable de tenir une caméra pour pas cher, ce qui ne manque pas de séduire les producteurs américains. Qui peuvent ensuire compter sur l'esprit chauvin-cocorico et les copinages de Mad Movies pour assurer au film une bonne promotion dans l'Hexagone.
Bref, ça a beau se passer dans l'eau salé, c'est parfaitement insipide. Reportez vous au Piranha que Joe Dante réalisa en 1978 si vous voulez voir un film de petits poissons pas trop raté. Ou alors Le Monde de Nemo, mais je vous accorde que ce dernier manque cruellement de nichons. Gianna Michaels chez Pixar, ça c'est une idée qu'elle serait bonne !
Sur ce, je vous laisse. Glouglou.