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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 20:21

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Afin de remédier au réchauffement climatique, quelques bonnes âmes ont la brillante idée d'envoyer dans le ciel de grosses boules réfrigérantes. Quelques décennies plus tard, la Terre n'est plus qu'un vaste frigidaire impropre à la vie, sauf à l'intérieur du Transperceneige, immense train circulant indéfiniment parmi les glaces, dont chaque wagon est dédié à une classe sociale, depuis les opprimés en queue jusqu'au grand chef aux commandes.

Le postulat de départ de Snowpiercer, adapté d'un manga si j'ai bien compris Google Images, est assez enthousiasmant. Ça nous change des machins de SF façon « dans un monde déshumanisé, trois héros luttent pour leur survie » et tout le tralala. Baser l'action d'un film dans un train, ce n'est pas si courant. Vous me direz qu'il y a Le Crime de l'Orient-Express. Je vous répondrai que oui, que c'est un excellent film, mais que ce n'est pas si courant tout de même puisque vous n'avez pas été fichus de penser à un autre. Na.

 

Après, forcément, avec un postulat de départ pareil, aussi enthousiasmant soit-il, on prend le risque de se retrouver en face d'un film légèrement linéaire. La révolte des plus démunis contre la classe bourgeoise et décadente se déroulant wagon par wagon, ça s'apparente plus à un jeu vidéo (et pas des plus récents) qu'à une oeuvre de cinéma. Et si cela donne quelquefois de véritables moments d'anthologie, ça laisse également perplexe à d'autres occasions.


Heureusement, une galerie de personnages totalement déjantés et magnifiquement bien écrits ainsi que de nombreuses audaces scénaristiques relancent amplement ce fameux postulat de départ dont au sujet du propos duquel je n'arrête pas de vous emmerder avec depuis maintenant trois paragraphes. De la matone aux bonnes manières à la prof sirupeuse, du papa et fifille défoncés au vieux sage estropié et manchot, on se promène dans une belle galerie. Dommage que le personnage principal soit, lui, si caricatural, encore que cette posture trouve également sa légitimité à la fin.

 

Donc, ne boudons pas notre plaisir : si Snowpiercer présente quelquefois ce qui s'apparente à des longueurs, on ne décroche jamais vraiment non plus et le film parvient toujours à réveiller l'intérêt, tout en offrant de jolis moments d'humour ainsi que de poésie. On est très loin du film d'action lambda : il y a une vraie écriture à l'intérieur de cette réalisation.


Sur ce, je vous laisse. Tchou Tchou.

 

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commentaires

M
T'as une âme de chef de gare.
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