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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 22:01

sxtape-copie-1.jpg

 

Jill est une bombe et une peintre, et son petit copain choisit de combiner ces deux éléments pour se lancer dans la réalisation d'un film qui va rapidement prendre des allures de sex-tape, jusqu'à ce que la visite impromptue d'un hôpital désaffecté vienne considérablement changer la donne et quelque peu refroidir l'atmosphère.

 

Donc, Sxtape est encore un film en found-footage, ou caméra subjective si vous préférez, en tout cas moi je préfère. Chacun pourra constater en regardant l'affiche du film que les producteurs courent après Paranormal Activity avec autant de passion que moi après le bus quand il est question de rentrer à la maison après une journée de boulot de merde. Mais honnêtement, quel film en found-footage ne court pas après Paranormal Activity ? Ceux qui répondront [REC], Diary of the dead ou Cloverfield seront privés de dessert.

 

En réalité, en nous promenant dans chaque recoin évidemment sombre et effrayant d'un vieil hôpital abandonné, Sxtape fait surtout penser à Grave Encounters. L'ennui, c'est qu'on se lasse vite de cette ambiance de couloirs devenue tellement banale, de ces apparitions subites et cauchemardesques qui bondissent devant la caméra, des cris qui retentissent au loin et de l'image de la caméra qui va dans tous les sens parce que le con qui est derrière n'envisagera jamais de l'arrêter, même s'il est question de sauver la vie de sa bien-aimée. Sxtape remplit son cachier des charges en matière de glauque et de morbide, mais il n'apporte rien d'original à se mettre sous la dent. Sauf peut-être dans sa toute dernière scène, mais là c'est juste pour le plaisir du calembour, vous comprendrez si vous la voyez. Et encore, même ça, Porn of the dead l'a déjà fait avant.

 

Le seul petit truc qui peut différencer Sxtape de ses nombreux congénères, c'est qu'il est plus cochon que la moyenne. Ses vingt premières minutes nous offrent l'opportunité d'apprécier le caractère déluré autant que la charmante plastique ou le vocabulaire fleuri de l'héroïne, par ailleurs servie par une actrice qui soigne fort bien sa partition et se révèle très talentueuse au milieu d'un casting plutôt médiocre. Mais si le cul fait vendre, il ne suffit pas à faire un bon film. Et l'on aurait cru pouvoir espérer que le réalisateur de l'excellent Candyman en aurait conscience.

 

Ni mauvais, ni bon, juste relativement insipide et peu enclin à surprendre l'habitué du genre, Sxtape joue sur un registre un peu pute pour maintenir son auditoire attentif, ce qui s'avère un pari risqué à l'heure d'Internet où les vraies sex-tapes, nettement plus explicites d'ailleurs, se trouvent un peu partout avec une déconcertante facilité. Ça se regarde quand on aime le genre, mais les néophytes auront tout intérêt à jeter un oeil du côté de Grave Encounters avant de se lancer dans celui-ci.


Sur ce, je vous laisse.

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commentaires

L
« Cachier » ? Vraiment ?<br /> C'est un mot valise pour désigner un cahier à chier ?
Répondre
C
<br /> <br /> Probablement. C'est d'ailleurs un si joli lapsus que je choisis de le garder tel quel !<br /> <br /> <br /> <br />