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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 08:18
VERTIGE

Ce que je redoutais est arrivé : sitôt créé ce blog, je suis resté plus d'un mois sans l'alimenter. Il faut dire à ma décharge que je suis aussi resté plus d'un mois sans regarder de films d'horreur, la découverte de Six feet under m'ayant beaucoup occupé les yeux et l'esprit. Sinon, j'ai regardé Mais qui a tué Pamela Rose, qui est certes un film horrible, mais ne convenait pas pour autant à une critique en ces lieux. Bref, me revoici, bonne année à vous tous, mes voeux les plus sincères, et intéressons-nous à ce fameux Vertige...

Disons-le tout de suite, nous sommes en présence d'un film mensonger. Avec un titre et une affiche pareils, on s'attend à un scénario basé sur la peur du vide, l'acrophobie pour les intimes, avec moultes effets de plongée et autres « sueurs froides » (référence, comprenne qui pourra) endiablées suspendues par-dessus le néant au bout d'un simple filin mal arrimé. Et on se dit, enfin JE me dis : « Ah c'est bien, ça change des sempiternels films d'horreur français de ces dernières années, avec leur lot de tueurs sadiques et de tortures débilitantes... »

Sauf qu'en fait pas du tout. Certes la première partie du film est bel et bien axée sur la question du vertige, du vide, des montagnes revêches, des ponts branlants qu'on va traverser parce que c'est drôlement rigolo, mais rapidement les types qui ont écrit le film ont trouvé que ça manquait de banalité et se sont dépéché de rajouter dans l'intrigue une sorte de redneck croate qui braconne allègrement le touriste français en poussant des cris d'animal sauvage. Si bien qu'on se retrouve en présence d'un survival totalement convenu, avec ce qu'il faut de larmes, d'hémoglobines, d'effets trampolines et de musique tapageuse.

Du coup, dans la mesure où ni la qualité de la réalisation (sans relief et sans audace) ni celle du jeu des acteurs (très inégal, mais généralement mauvais, même si les deux actrices principales sont super mignonnes) ne donnent envie de s'intéresser vraiment au film, on s'amuse à identifier les références, ou plutôt les emprunts. On y voit passer du Descent (évidemment), du Wes Craven en veux-tu en voilà, un petit côté Massacre à la tronçonneuse, et même une petite série de plans clairement piquée à Cube (le deux ou le trois, je ne sais plus).

Avec ses personnages mal fouillés, dont l'inévitable héroïne au passé douloureux qui nous revient dans la gueule à grands coups de flash-back impromptus, ses dialogues sans grande consistance, ses rebondissements risibles, ses moments de tension grand-guignolesques et son dénouement atrocement prévisible, l'écriture même du film en rajoute dans le sentiment qu'on est en présence d'un grand n'importe-quoi même pas nullissime, mais juste terriblement inutile.

Ce n'est pas pour le plaisir que je le dis, mais je me suis royalement emmerdé devant Vertige, sauf à un moment où je me suis bien fendu la poire tellement c'était énorme, et je n'y vois qu'une malheureuse confirmation que le cinéma d'épouvante français est actuellement infichu de produire un truc un tant soit peu original ou créatif. Mad Movies peut se pâmer autant qu'il veut devant des films comme Haute tension ou A l'intérieur, ça n'empêche pas que c'est de la merde. Et ce n'est pas Vertige qui va me faire changer d'avis...

Sur ce, je vous laisse, et si votre copine est une fanatique d'alpinisme alors que vous ne supportez pas d'être à plus de deux mètres au-dessus du sol, franchement, soyez logique, changez de copine !
 
 

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commentaires

A
<br /> Pour le titre, c'est compréhensible. Le titre original était "Ferrata" en référence au sentier qu'ils empruntent. Mais comme Humains avait merdé au box-office (et on comprend pourquoi vu le<br /> résultat !), les distributeurs n'ont pas pris de risque et ont exigé un retitrage à la hâte.<br /> <br /> Pour ma part, j'ai trouvé Ferrata convenable, sans plus. Et mieux que toute une ribambelle de films de genre français précédents. Mais Mutants a réussi à rehausser le niveau, à mon sens.<br /> <br /> À part ça, content de voir que tu t'es mis à Six Feet Under. La meilleure saison est la dernière, la cinquième. J'ai pleuré d'émotion devant le dernier épisode, un pur bonheur. Tu as donc de très<br /> belles heures de programmes devant toi, l'ami.<br /> <br /> Mais tu n'aimes Mais Qui A Tué Pamela Rose ? ? Personnellement, j'adore ce film. Le moindre gag me fait exploser de rire. Contrairement à la mini-série Qui A Tué Pamela Rose ?, qui était déjà plus<br /> lourde.<br /> <br /> Bref, voilà, encore un hors-sujet à mon actif !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Pour continuer dans le hors-sujet, en fait j'ai fini Six Feet. J'ai regardé tous les épisodes en un temps record et, en effet, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps pour la dernière saison...<br /> Pour ce qui est de Pamela Rose, non vraiment j'ai trouvé ça déplorable, pas moyen simplement de sourire tant ça sonne faux du début à la fin...<br /> <br /> Concernant « Ferrata », le titre d'exploitation étant Vertige, il me semble légitime d'utiliser ce titre. Un film a souvent des titres provisoires, mais c'est bel et bien le titre définitif qu'il<br /> convient de retenir. Hélas, bien souvent, ce titre échappe à la volonté du réalisateur. C'est salaud, mais c'est la loi de l'industrie...<br /> <br /> J'aurais certainement dû rédiger un texte plus consistant sur ce film, mais au sortir d'une nuit blanche j'avoue que j'ai fait vite, et me suis contenté de résumer rapidement ce que j'avais<br /> ressenti. Je n'ai de toute manière pas suffisamment aimé le film pour avoir envie de me prendre la tête, mais laisser entendre que c'est de la merde était probablement exagéré. Haute tension, oui,<br /> c'est de la merde. Vertige, c'est juste surtout inutile...<br /> <br /> Bonne année, au fait ! ;)<br /> <br /> <br />
V
<br /> Enfin un blog utile ! Des conseils avisés pour une vie sentimentale épanouie, merci ! :-)))<br /> <br /> <br />
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