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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 18:14

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Le docteur Henry West et son équipe de chercheurs de l'Institut Atticus sont les protagonistes de ce documenteur racontant la manière dont ils ont travaillé dans les années 70 sur l'étude des cas de télékinésie, télépathie et autres phénomènes ayant trait aux pouvoirs psychiques humains, et comment leurs vies ont basculé en faisant la rencontre de Judith Winstead, un cas tellement doué qu'il s'avèrera bien vite qu'elle est en réalité possédée par un démon dont l'armée tentera de prendre le contrôle. Et pendant ce temps, il y en a qui s'habillait comme des clochards et fumait des pétards dans les rues de San Francisco. C'est ça aussi, le choc des civilisations.

 

Documenteur, ça veut dire quoi ? Ça veut dire faux documentaire, autrement dit, je vous le donne dans le mille : found footage. The Atticus Institute se veut la reconstitution de la vie du labo secret et de son leader Henry West à travers des témoignages et des images d'archive, issues de caméras de surveillance ou de captations vidéos réalisées par l'équipe elle-même. On aura même droit à des prises audios, et même vidéo, des séances du docteur Henry West chez son psy. Parce que dans les films d'horreur, on emmerde le secret médical.

 

Évidemment, ça fait un peu bizarre de voir le film nous sortir une chiée de documents et s'autoriser, de temps en temps, à faire dire à ses personnages qu'ils ne sont pas en mesure de donner certaines informations. Le secret-défense, en général, c'est un peu plus cloisonné que ça. Et l'armée vous donne rarement le code de la bombe tout en refusant de vous dire combien elle pèse.

 

Ce n'est pas la seule incohérence que propose The Atticus Institute. On ne peut s'empêcher de s'amuser en voyant l'armée se battre corps et âme avec un cas désespéré. Moins leur sujette possédée répond favorablement aux tests, plus ils insistent. Pas besoin d'avoir fait West Point pour se rendre compte qu'il est parfaitement contre-productif d'essayer de mater le démon qui la possède. Mais eux sont convaincus qu'ils vont finir par y arriver, quand bien même leurs troupes devront toutes y passer les unes après les autres. Je veux bien que la foi soulève des montagnes, mais là...

 

À part ces subtilités de scénario un peu bancaux tout de même (et je sais qu'on dit bancals et pas bancaux mais je fais ce que je veux parce que c'est mon blog à moi tout seul), Le Projet Atticus se distingue par son manque cruel d'originalité. Les mêmes effets, les mêmes ressorts dramatiques, le même dénouement que d'habtiude. Ce n'est pas que c'est mauvais, c'est même plutôt efficace, mais ça n'apporte franchement pas grand chose de nouveau. Le film est intéressant à la rigueur lorsqu'il prend le temps de s'installer, lorsqu'il s'attarde sur un premier cas de supercherie, mais tout s'accélère ensuite vitesse grand V et la fin vous prend presque de court. Si encore nous étions dans les années 90, j'aurais émis l'hypothèse que le réalisateur n'avait plus de bobines, mais là c'est du numérique...

 

Donc ça se regarde. Oui, vraiment, ce n'est pas désagréable, ça se visionne en bouffant un paquet de chips tout en assumant plus ou moins la culpabilité de faire une entorse à son régime, mais au final on n'en retire que quelques images sympathiques – le film est objectivement bien fichu esthétiquement – et le sentiment d'avoir déjà vu ça mille fois depuis Paranormal Activity.

 

Sur ce je vous laisse, alors inutile de monter sur vos grands chevals.

 

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commentaires

M
Pour tout dire, ça m'a grave gonflé. On s'endort devant ce qui devrait nous faire flipper.
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