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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 01:06

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Tandis qu'il est appelé à de hautes fonctions politiques suite à la disparition mystérieuse d'un gouverneur, Nick Rast voit l'étrange personnage qu'est Gregory Wolfe faire irruption dans sa vie. Celui-ci guérit son fils de la leucémie qui le condamnait sous peu, puis développe sur cet enfant ainsi que sur sa mère une influence de plus en plus importante, mêlée de prestidigitation et d'étonnantes manipulations télékinésiques...

 

Lorsque j'ai acheté (à vil prix) et inséré dans mon lecteur dvd (à reculons) Harlequin, je m'attendais à un slasher. Il faut dire que la pochette du film tel qu'il a été édité en France est plutôt trompeuse. Au lieu de ça, on est en face d'un film à la fois onirique dans le fond et chirurgical dans la forme, ce qui n'est pas sans rappeler Patrick, autre réalisation australienne sortie sur les écrans deux ans plus tôt.

 

Le film entier tourne autour de la figure, tour à tour grotesque, charmeuse, amusante ou inquiétante, de Gregory Wolfe, dont on ignore tout et dont on ne saura rien. Le personnage ne manque pas de poésie, mais il convient de dire qu'il n'est pas aussi charismatique pour le spectateur que pour ceux qui l'environnent. Ce n'est pas qu'on se désintéresse de lui, c'est juste que la magie ne prend pas vraiment, et qu'on se retrouve à tenter de décrypter une énigme qui, dans le fond, ne nous intéresse que par la force des choses.

 

On a droit à de beaux moments. Les premières minutes, où l'on s'amuse à mettre en parallèle les numéros de magie d'un clown facétieux avec le ballet politico-médiatique des dirigeants en devenir, sont même un joli exemple tout à fait réussi d'ironie cinématographique. Et puis le film s'inscrit dans une certaine routine qu'une réalisation pourtant talentueuse ne parvient pas à dépasser. Les points d'orgue de la narration eux-mêmes laissent froid, et la musique envahissante et rococo qui cherche à les souligner n'arrange rien.

 

En somme, Harlequin n'est ni un mauvais film, ni un bon film. C'est juste une oeuvre qui se perd de vue elle-même et qui ne parvient pas à aboutir à quelque chose de concret. On n'est pas certain de tout comprendre, et on s'en fiche un peu. C'est insipide.

 

Sur ce, je vous laisse, et si vous voulez voir du bon cinéma australien, refaites-vous les trois Crocodile Dundee. Ça, c'est du tout bon !

 

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