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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 22:42

HauntingInConnecticut2.jpg

 

Lisa est folle et voit des fantômes. Sa soeur aussi est folle, elle voit aussi des fantômes. Le mari de Lisa est fou d'avoir épousé une folle qui voit des fantômes. Et la fille est folle puisqu'elle voit elle aussi des fantômes. Bref, tout le monde ou presque voit des fantômes, et ça tombe bien puisqu'ils emménagent dans un endroit où il y en a plein, des fantômes. Et c'est basé sur une histoire vraie. Ils sont fous, ces ricains.

 

Je ne sais pas pourquoi le film tient tant, dans son titre original, à s'afficher comme une espèce de suite de The Haunting in Connecticut. D'abord, le Connecticut et la Georgie ce sont deux états différents, donc on ne voit pas bien le rapport. Ensuite, The Haunting in Connecticut était un film passe-partout, totalement insipide, oublié à peine vu. Pas franchement le genre de chef-d'oeuvre dont on serait tenté à tout prix de se revendiquer. A moins d'avoir des goûts de merde, ce qui est probablement le cas du réalisateur.

 

Passons sur le fait que le scénario est ultra-prévisible. Ou plutôt non, ne passons pas. D'abord, un personnage de gentil qui officie dans la vie en tant que taxidermiste, c'est ridicule. Un taxidermiste gentil au cinéma, et d'autant plus dans un film d'horreur, ça n'est pas crédible du tout. On sait trois kilomètres avant tout le monde qu'en réalité c'est un méchant. C'est comme si on voulait nous faire passer un pédophile pour un ami du genre humain.


Ensuite, une petite fille qui s'appelle Heidi, on sait par avance qu'elle va passer son temps à se faire enlever dans la grande méchante forêt et que ses parents vont la chercher partout en criant son nom tous les deux mètres, au cas où elle serait sourde. C'est comme les gens qui appellent leur gamin Kevin. Ils ne peuvent pas décemment être surpris quand on retrouve son corps au fond d'une rivière. Ce sont toujours des petits Kevin qu'on retrouve au fond des rivières, c'est comme ça, c'est le destin. Un Kevin, ça ne sait pas nager.

 

Bref, au-delà de ces considérations fascinantes, le scénario est prévisible au-delà du raisonnable, on a deviné tout le film en dix minutes, on s'attend à un truc chiant, et c'est précisément ce que l'on obtient. Histoire de se la jouer esthète, le réalisateur s'amuse avec sa table de montage comme un malade : et vas-y que je te fais l'effet flash-back en noir et blanc, et vas-y que je reprends la même image en sépia, et on recommence le même délire en faisant tourner le tout, des plans courts, une seconde sur ceci, une seconde sur cela, pas moyen de suivre une scène, c'est juste chiant et ça n'angoisse personne.


Franchement, ce film est mauvais. Il n'est pas nul, il n'est pas à chier : il est juste mauvais. Les acteurs sont craignos, les personnages dérisoires, l'ambiance pue le réchauffé et la réalisation court après son suspens comme le coyote après Bip-Bip. C'est tout ce que j'ai à en dire, je crois.


Sur ce, je vous laisse.

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