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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 21:38

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Jeune athlète douée mais renfermée sur elle-même, Marie doit reposer sa jambe après une méchante blessure et emménage provisoirement dans l'appartement de son nouveau petit ami, dans un immeuble cossu du quartier cossu de la rive gauche, où règne une atmosphère étrange sinon malsaine qui finit par donner à la jeune femme de violentes nausées, de sinistres cauchemars, et d'autres choses bien plus désagréables encore.

 

Primo, Left Bank est en flamand. Ça surprend. Deuxio, Left Bank est à part, et pas seulement parce qu'il est en flamand. On navigue avec ce film dans une atmosphère proche de certains Polanski, la comparaison est d'ailleurs fréquente, mais on pense également à des films comme Carnival of Souls ou L'Échelle de Jacob. Bref vous l'aurez compris – ou alors y a de quoi se flinguer –, Left Bank cultive l'étrange et le malaise.

 

En laissant dériver son intrigue avec lenteur, en mêlant la banalité d'une vie au quotidien avec des délires oniriques et des situations douteuses ou des symptômes inquiétants, le tout reposant sur une caméra froide qui ne tombe jamais dans l'excès esthétisant, à la Cronenberg première période pour le coup, Left Bank maintient son spectateur dans le trouble et ne lui permet jamais de savoir où il veut en venir, quelle est son sens ou sa finalité.

 

On reste perplexe du début jusqu'à la fin et c'est très bien. Le film n'explicite pas plus qu'il n'est nécessaire, choisit de ne pas prendre son public pour un imbécile ni de tomber dans les grand-guignolades coutumières de son genre, et déplie sa poésie macabre en se refusant aux concessions d'usage. Sans parler de chef-d'oeuvre, on obtient en tout cas un film singulier, profondément intègre et très réussi, tant dans le fond que dans la forme.


Sur ce, je vous laisse. Zonder liefde, warme liefde, waait de wind, de stomme wind.

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