Zombies of mass destruction (2009) de Kevin Hamedani

Une petite île bourgeoise où se déroulent les vies tranquilles de tout un chacun et un virus qui transforme les gens en zombies mangeurs de chair humaine, c'est le programme de Zombies of mass destruction. Le tout traité sur le ton de l'humour, comme l'indique assez clairement son titre. Tout cela ne vous semble pas déborder d'originalité ? Vous avez tout à fait raison.

Après, soyons francs deux minutes et arrêtons de nous cacher derrière de mauvais faux-semblants : les films de zombies c'est cool, les comédies c'est cool, alors les comédies de zombies c'est cool de chez cool. Il y en a des moins bien que d'autres, c'est juste là le souci. Et si ZMD est pleine de bonne volonté, elle appartient tout de même au registre des moins biens que des meilleures.

En fait, ce qui est vraiment dommageable au film est sa lenteur. Les films lents ne me dérangent pas, mais là c'est plus un problème de rythme qu'un réel choix narratif. Le montage se traîne presque autant que les zombies que l'on peut observer à l'écran, et les scènes qui se veulent nerveuses ont bien du mal à prendre leur envol. Le film met beaucoup de temps à démarrer et, au final, ne parvient jamais à passer la troisième.

Après, il y a plein de bonnes choses là-dedans. Certains dialogues ont beaucoup de charme et certains personnages sont très réussis. Le gore est kitsch au possible et quelques situations relèvent tellement de l'absurde, même pour un film de zombies, qu'elles donnent à l'ensemble un côté cartoon vivant à la fois mignon et réjouissant. Mais un peu déroutant aussi, il faut bien l'avouer...

Oscillant entre le scato-grand-guignol et la satire sociale, ZMD est un film qui aurait pu être bien plus subtil qu'il ne l'est au final, bien plus drôle aussi s'il avait été nanti d'un rythme un peu mieux calibré. Beaucoup de potentiel et finalement plus de sourires que de fous rires, ce qui est assez dommage. Je ne sais pas si je dois le conseiller. Disons que je ne le déconseille pas.

Sur ce, je vous laisse ! Débrouillez-vous avec ça...