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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 11:04

Comme annoncé dans l'article précédent, Caligari fait ses valises et déménage vers un nouveau site dont l'esprit restera exactement le même, mais sans publicités tapageuses et avec une interface nettement plus agréable d'utilisation pour le petit administrateur que je suis.

 

Pour en savoir plus, rendez-vous donc à l'adresse

 

 

http://caligari.fr

 

 

 

Et sur ce, pour la dernière fois sur Over-Blog, je vous laisse.

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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 23:23

 

Bon, ça ne me met vraiment pas en joie, mais je vais une fois encore vous raconter ma vie. Pendant quelques jours, mon cher et tendre blog n'était pas accessible. Du moins, son « tableau de bord » ne l'était pas. Le blog fonctionnait toujours mais il m'était impossible d'y faire quoi que ce soit. Over-Blog se contentait d'un message me signifiant que j'étais en train de basculer vers le « nouvel Over-Blog » et que je serai averti dès que l'opération serait terminée.

 

La moindre des choses aurait été de me prévenir avant plutôt que de me mettre en face du fait accompli. La moindre des choses aurait aussi été, tout bêtement, de me demander mon avis. Il faut comprendre que la nouvelle interface d'Over-Blog est une catastrophe industrielle. À faire pâlir de jalousie les chargés de communication de la Wii U ou les concepteurs ergnonomiques de Windows 8. Aussi m'abstenais-je sagement de faire la moindre mise à jour, me contentant à merveille de la précédente interface.

 

Mais chez Over-Blog, on ne l'entend pas de cette oreille. On n'aime pas que l'utilisateur fasse ce qu'il veut, ou du moins ce qui l'arrange. On est ici pour imposer des choses aux gens, sinon ce n'est pas drôle. C'est pourquoi l'hébergeur a décidé de rendre « obligatoire » la migration de tous ses blogueurs. Et moi, ça ne me convient pas. Parce que cette nouvelle interface est juste trop moche, trop contraignante, trop inconfortable pour un blog de loisirs. Alors tant pis, je casse la tirelire et je m'offre un nom de domaine. Et je m'en vais d'ici.

 

En attendant de vous donner la nouvelle adresse du nouveau Caligari, je vous fais un peu de teasing : son premier billet critique sera consacré à La Comtesse perverse, de Jess Franco, que j'ai regardé ce soir. Autrement dit, un film de cul. Ah ben bravo !

 

D'ici là, et sur ce, je vous laisse.

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19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 09:13

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Recherchés par les autorités autrichiennes, Maria et Rudolph Frankenstein ont élu domicile dans le sud des États-Unis, où le climat orageux convient parfaitement aux expérimentations de la scientifique qui a décidé, au grand dam de son frère, de perpétuer l'oeuvre de son grand-père. Tandis qu'elle espère trouver un sujet grand et fort afin de le transformer en créature vouée à satisfaire ses moindres désirs, elle croise la route du hors-la-loi Jesse James et de son compagnon Hank, une machine à muscles sur jambes.

 

Je vous résume tout cela grossièrement, mais bon en gros l'histoire repose à peu près là-dessus. Un mélange entre western et histoire de Frankenstein, avec un titre français plutôt trompeur. Je sais bien que Frankenstein ne désigne pas la créature, mais le docteur qui la crée. Cependant, il est assez fréquent que le nom Frankenstein, par abus et assimilation, soit utilisé pour caractériser la créature elle-même. Et je m'attendais donc sottement à un match fracassant entre une figure légendaire de l'Ouest et le « monstre » de Mary Shelley. Un beau nanar en perspective.

 

Au lieu de ça, on a juste droit à deux histoires qui finissent par se rejoindre : d'un côté, les expériences de madame Frankenstein, sorte de Marion-Maréchal Le Pen à l'autrichienne, ce qui n'est pas loin du pléonasme. Et de l'autre, les aventures de Jesse James et de son comparse Hank, qui joue à peu près aussi mal qu'il est bien foutu, ce qui n'est pas peu dire. Pas d'abominations, pas de chimères diaboliques, juste de la parlotte et un scénario qui se traîne dans un soporifisme aberrant, malgré toutes ses tentatives d'y incorporer des scènes d'action et des musiques hystériques.

 

Si le film fait sourire par moment – il suffit de voir la tronche du casque de Maria Frankenstein pour pouffer allègrement –, il est avant tout formidablement ennuyeux. Je me suis fait caguer devant ce truc comme ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps, et pourtant je partais sur un a-priori positif, espérant une vraie belle série Z à la Roger Corman. Mais c'est lent. Dieu que c'est lent. Et il ne se passe rien. Et quand il se passe quelque chose, on n'en a rien à foutre. Autant dire que, même dans l'espoir de rigoler, vous pouvez passer votre chemin : Jesse James contre Frankenstein n'est même pas un nanar, c'est juste un navet dénué de charme, et servi par une édition DVD dégueulasse. Normal, c'est du Bach.

 

Sur ce, je vous laisse.

  

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18 avril 2015 6 18 /04 /avril /2015 00:53

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Bon, j'étais parti pour résumer un peu le début du film mais en fait on va la faire courte : A Night in the Woods n'est ni plus ni moins qu'une imitation de Blair Witch Project. Je ne dis pas que le film s'en inspire ou qu'il marche sur ses traces, je dis qu'il le copie. Purement et simplement.

 

Alors Blair Witch, moi je suis fan. C'est un film qui a lancé le genre du found-footage, pour le pire et le meilleur, et qui demeure encore aujourd'hui un petit modèle en terme d'ambiance et d'angoisse. Mais si j'ai envie de revoir Blair Witch, je me mets le DVD dans mon lecteur. Je ne vais pas regarder un autre film, réalisé douze ans plus tard, qui se contente de rajouter une vague histoire de jalousie mal ficelée entre les personnages pour bien faire. Croit-il.

 

Sans compter que A Night in the Woods est sensiblement incohérent, que son montage peine à convaincre, que ses dialogues et ses situations n'ont pas franchement pour vocation de changer le monde et que certains passages sont purement et simplement soporifiques. Difficile de trouver de l'intérêt dans tout cela. Les quelques scènes qui pourraient valoir le détour sont pompées.

 

Sur ce, je vous laisse.

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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 22:38

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Un Yakuza, un Mexicain membre d'un cartel de la drogue, une jolie soldat de l'armée israëlienne, un serial killer blanc et quelques autres clichés raciaux sont parachutés sur une planète far away from la notre pour servir de gibier à des Predators en mal de sensations fortes.

 

J'ai déjà eu l'occasion de chroniquer Predators voilà environ quatre ans, et en règle générale je ne fais pas deux articles sur un même film même si je le revois, mais là j'ai envie. D'une part, parce que cela me permet de conclure ma petite trilogie Predator initiée voici quelques jours. D'autre part parce que je suis curieux, une fois cet article sera terminé, d'aller relire le premier et voir si mon opinion a changé avec un second visionnage.

 

Je gardais un bon souvenir de Predators, suffisamment bon pour que je me fende d'acheter le DVD. Je crois me souvenir que j'étais heureux de voir ce personnage, ou plutôt cette espèce de personnages, revenir sur le devant de la scène autrement que dans un nouvel et ridicule Alien vs Predator, qui est aux films d'action-SF ce que le vomi est au bon goût des réceptions de l'ambassadeur.

 

Et puis au final, avec du recul ? Disons que je suis moins convaincu. Les différents personnages sont d'horribles clichés, de même qu'un sacré paquet de dialogues. Et si quelques-uns nous réservent des surprises, il ne faut pas non plus s'attendre à rebondir de joie sur son canapé. En même temps, soyons honnêtes : est-ce que ça n'est pas dans l'ADN des films Predator que d'aligner des personnages clichés ? Le premier comme le deuxième font exactement la même chose, et je pense que je suis plus tolérant avec eux en raison de leur grand âge. « Il est toujours joli, le temps passé », chantait Michel Sardou en duo avec Yvette Horner. Il avait bien raison.

 

Dans le fond, Predators s'inscrit directement dans la lignée de ses prédécesseurs, tout en ajoutant une petite touche de nouveauté consistant à faire se dérouler l'action sur une autre planète. Une bonne excuse pour retourner dans la jungle sans se faire accuser de redondance. À part ça, on reste fidèle aux personnages bien couillus qui redoublent d'ingéniosité et d'intrépidité pour faire la peau d'extraterrestres plus grands, plus armés et mieux préparés qu'eux.

 

L'héritage est tellement assumé qu'il aboutit à quelques citations que le fanatique appréciera, en particulier le Long Tall Sally de Little Richards venant conclure le film. Aucun doute que le réalisateur n'avait pas l'ambition de révolutionner le genre du film de Predator, et c'est certainement mieux ainsi parce que bon, tout chauvinisme mis à part, il était quand même un peu tripé mauvais l'Alien 4 de Jeunet...

 

Predators vaut finalement pour cela, mais le film en soi n'est pas toujours aussi bien rythmé que les deux premiers. Pour le coup, on s'ennuie presque durant certaines séquences, et l'on met sur pause pour aller faire pipi sans grand regret. Ce n'est pas franchement le spectacle du siècle, d'autant que l'on se sent frustré de voir un film censé se dérouler sur une autre planète et ne pas nous proposer autre chose qu'une jungle somme toute assez lambda, les gigantesques montres à tronche de vagin vénéneux que sont les Predators exceptés. Ah oui, on découvre aussi leurs animaux de compagnie. Ils ont l'air gentils.

 

Je croyais également me souvenir que ce troisième volume donnait quelques indices supplémentaires sur le fonctionnement social des Predators, et j'ai été plutôt déçu. Certes, on découvre une société dans laquelle existe des différences entre les castes, mais cela ne va guère plus loin et même le combat fratricide que se livre deux Predators laisse perplexe. Bien sûr, il convient de ne jamais trop en dire. Mais là c'est tout de même franchement radin.

 

Au final, et presque malgré moi, je livre un portrait assez négatif du film. Il n'a pourtant rien d'un navet, il se laisse regarder et peut permettre de passer une agréable soirée, mais il n'est pas aussi punchy que les deux premiers et ne remplit pas non plus le cahier des charges qu'il s'était lui-même fixé. Espérons que ce n'est pas avec ce film que se termine la saga Predator au cinéma. Aussi fallacieux soit bien souvent le recours à la tétralogie, je pense qu'il est ici plus que nécessaire.


Sur ce, je vous laisse. Cave canem.

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 23:43

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Dix ans après avoir fait des siennes en Amérique Centrale, le Predator refait parler de lui, cette fois-ci au beau milieu de la jungle urbaine qu'est devenue Los Angeles en 1997, embourbée dans de sanglantes guerres des gangs qui transforme la ville en champ de guerre permanent, malgré les efforts du Lieutenant Mike Harrigan et de son équipe de superflics qui, naturellement, vont rapidement devenir la cible du chasseur de trophées humains.

 

Adieu la jungle suffocante, bonjour L.A. en pleine canicule. Réalisé trois ans après le premier Predator, ce second opus est donc censé se dérouler dix ans après celui-ci. Un choix plutôt surprenant dans le fond, auquel je ne trouve qu'une seule explication : en 1990, Los Angeles n'était pas le chaos urbain décrit dans le film, mais les scenaristes jugeaient que cela n'allait pas tarder. Il faut dire que George Bush père venait tout juste d'être élu président. Ceci explique peut-être cela.

 

Predator 2 n'a pas bonne presse, il est même à cent lieues d'être aussi populaire que son prédecesseur, et c'est relativement injuste. Je ne dis pas qu'il est aussi bon que le Predator de McTiernan, mais il n'en demeure pas moins un film bourré de qualités. La première d'entre-elles est de filmer une ville évoluant dans un climat de violence déchaînée absolument ahurissant, qui prend en fin de compte des allures de comics. On se dit presque que le Tim Burton de Batman aurait été parfait pour réaliser ce film, tant son potentiel grotesque – dans le bon sens du terme – n'est pas assez exploité.


La seconde d'entre-elles (les qualités, au cas où vous auriez déjà cessé de suivre), c'est de s'attarder un peu plus sur le personnage du Predator, sur son passé, son passif comme sa technologie. La fin du film permet même de se faire une idée sur le schéma social qui détermine sa civilisation, et de constater que le Predator, aussi impitoyable soit-il, est un être doué de raison, d'intelligence et d'une certaine forme d'honnêteté intellectuelle. Bref, on supputait son intelligence dans le premier volet, le second vient la confirmer avec une relative subtilité. Le personnage n'évolue pas : il demeure le même mais se dévoile un peu mieux. Tout en gardant la dose de mystère nécessaire pour que cela soit agréable.

 

En-dehors de ces éléments, le schéma narratif reste globalement le même. L'équipe de super-soldats a été remplacée par une équipe de méga-flics qui se font bousiller les uns après les autres jusqu'à ce que leur chef vienne défier le Predator en combat singulier. On s'attardera peu sur l'intrigue secondaire, à savoir les soldats chargés de capturer le chasseur pour étudier sa technologie : elle fait surtout l'effet d'un pétard mouillé et n'apporte pas forcément grand-chose à l'intrigue. On constatera surtout que le film met résolument l'accent sur l'action, au détriment de la dimension survival du premier. Predator 2 est avant tout un film de science-fiction couillu bien comme il faut.

 

En jouant la surenchère – sans tomber dans l'outrance que l'on était en droit de craindre –, le film est évidemment moins bien ficelé, moins bien rythmé aussi que celui de McTiernan. La scène du métro, plutôt confuse, n'est pas vraiment des plus réussie, et celle de l'abattoir est tout de même un peu longuette. On ne s'ennuie pas, mais il s'en faut de peu. Heureusement, la course-poursuite finale, totalement délirante, relance le tout avec allégresse et s'autorise même des dérapages humoristiques assez inattendus sans pour autant décontenancer le spectateur.

 

Predator 2 demeure une réussite. On lui préférera sans doute son prédecesseur, plus roots, plus hardcore, plus intègre aussi, mais on ne boudera pas son plaisir devant un spectacle qui demeure de grande qualité et n'a pas trop vieilli, même si ses personnages de méchants rastas ou de chicanos cocaïnomanes fera tout de même sourire un brin.

 

Sur ce, je vous laisse.

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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 23:04

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Si vraiment vous ne connaissez pas l'histoire de Predator, alors disons que le film raconte les aventures d'une équipe de soldats surentraînée, surarmée et surmusculée à qui l'on confie la tâche, soi-disant, d'aller sauver la mise d'un ministre pris en otage par des guerilleros au beau milieu d'une junge quelconque d'Amérique Centrale. Il s'avèrera rapidement que l'objectif de la mission était tout autre, et qu'en prime un prédateur venu d'un autre monde a fait de la jungle en question son terrain de jeu.

 

Pourquoi Predator est-il un chef-d'oeuvre ? Ou plutôt : pourquoi Predator n'est-il pas un film d'action-Schwarzy comme il s'en est tant fait dans les années 80 ? Parce que Predator, tout en épousant tous les codes du genre, choisit d'aller au-delà. Il en garde le meilleur et jette le reste à la poubelle. Parce que Predator, sous ses allures de film que vous avez déjà vu mille fois, est purement et simplement unique.

 

En dessinant son équipe de bonshommes indestructibles, McTiernan joue de tous les clichés possibles et inimaginables : le bourru bouffeur de chique, l'éclaireur indien aux sens aguerris, le soldat Noir qui en jette et, naturellement, le Monsieur Univers autrichien de service qui mène tout ce petit monde à la baguette. Et McTiernan parvient à gérer tout cela sans jamais tomber ni dans une auto-parodie par trop démonstrative, ni dans un premier degré naïf et immature. Il maintient son propos jusqu'à ce que tout le monde commence à se faire buter par la véritable star du film, autrement dit le Predator.

 

Extraterrestre intelligent, doué d'une force colossale et nanti d'un équipement technique qui rendrait fou de jalousie Bill Gates et Marc Zuckerberg réunis, le Predator est un chasseur implacable et sanguinaire. Mais il ne chasse pas pour se nourrir : c'est du sport. Il choisit ses proies en fonction de leur dangerosité et dédaignera la jeune (et jolie) Anna tant qu'elle ne portera pas d'armes. S'il faudra attendre Predator 2 pour avoir quelques pistes supplémentaires sur la personnalité et le fonctionnement social du Predator, on comprend déjà qu'il ne s'agit pas d'un méchant ordinaire. Son background est aussi fascinant que mystérieux.

 

En venant s'insérer dans ce qui commençait comme un film d'action typique, le personnage renverse totalement l'équilibre du film. Les soldats increvables crèvent tous, Schwarzenegger se retrouve seul au sein d'une jungle hostile, et c'est l'un des plus beaux survivals des années 80 qui se déroulent sous nos yeux, un sublime combat à mort entre un soldat récoltant les indices au fur et à mesure, et un alien dont quelques-uns des principaux atouts finiront par devenir ses plus grandes faiblesses.

 

Le résultat est juste époustouflant. McTiernan, dont on ne dira jamais assez combien c'est un grand réalisateur, distille l'angoisse et la tension avec un brio éprouvant, survolant totalement le sujet battu et rebattu de l'enfer vert pour transformer la jungle en une arène morbide, sublimant ainsi le propos initial du Most Dangerous Game (ou, si vous préférez, Les Chasses du Comte Zaroff). Le film a beau avoir presque trente ans, il n'a pas pris une ride en terme de réalisation, même si l'image du DVD commence à baver un peu sur un écran HD gros comme une fenêtre. Pas un temps mort, pas une rupture de rythme, pas une seconde d'ennui. Predator est un miracle.

 

Du coup, je n'exprimerai jamais assez de gratitude à l'égard du groupe Arnocorps, dont je suis tombé amoureux récemment. En articulant chacune de ses chansons sur des citations extraites des films de Schwarzenegger, c'est lui qui m'a donné envie de revoir Predator et m'a offert, en plus de bonheur dans mes oreilles maintenant que j'ai fait l'acquisition de sa discographie, une excellente soirée avant de devoir retourner au boulot demain. Dieu que les week-end de trois jours de Pâques passent vite. Vivement ceux du mois de Mai.

 

Sur ce, je vous laisse. Et pour la peine, une fois n'est pas coutume, je vous inclus une vidéo de la chanson Predetor (l'altération du titre est volontaire) d'Arnocorps.

 

 

 

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 18:14

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Le docteur Henry West et son équipe de chercheurs de l'Institut Atticus sont les protagonistes de ce documenteur racontant la manière dont ils ont travaillé dans les années 70 sur l'étude des cas de télékinésie, télépathie et autres phénomènes ayant trait aux pouvoirs psychiques humains, et comment leurs vies ont basculé en faisant la rencontre de Judith Winstead, un cas tellement doué qu'il s'avèrera bien vite qu'elle est en réalité possédée par un démon dont l'armée tentera de prendre le contrôle. Et pendant ce temps, il y en a qui s'habillait comme des clochards et fumait des pétards dans les rues de San Francisco. C'est ça aussi, le choc des civilisations.

 

Documenteur, ça veut dire quoi ? Ça veut dire faux documentaire, autrement dit, je vous le donne dans le mille : found footage. The Atticus Institute se veut la reconstitution de la vie du labo secret et de son leader Henry West à travers des témoignages et des images d'archive, issues de caméras de surveillance ou de captations vidéos réalisées par l'équipe elle-même. On aura même droit à des prises audios, et même vidéo, des séances du docteur Henry West chez son psy. Parce que dans les films d'horreur, on emmerde le secret médical.

 

Évidemment, ça fait un peu bizarre de voir le film nous sortir une chiée de documents et s'autoriser, de temps en temps, à faire dire à ses personnages qu'ils ne sont pas en mesure de donner certaines informations. Le secret-défense, en général, c'est un peu plus cloisonné que ça. Et l'armée vous donne rarement le code de la bombe tout en refusant de vous dire combien elle pèse.

 

Ce n'est pas la seule incohérence que propose The Atticus Institute. On ne peut s'empêcher de s'amuser en voyant l'armée se battre corps et âme avec un cas désespéré. Moins leur sujette possédée répond favorablement aux tests, plus ils insistent. Pas besoin d'avoir fait West Point pour se rendre compte qu'il est parfaitement contre-productif d'essayer de mater le démon qui la possède. Mais eux sont convaincus qu'ils vont finir par y arriver, quand bien même leurs troupes devront toutes y passer les unes après les autres. Je veux bien que la foi soulève des montagnes, mais là...

 

À part ces subtilités de scénario un peu bancaux tout de même (et je sais qu'on dit bancals et pas bancaux mais je fais ce que je veux parce que c'est mon blog à moi tout seul), Le Projet Atticus se distingue par son manque cruel d'originalité. Les mêmes effets, les mêmes ressorts dramatiques, le même dénouement que d'habtiude. Ce n'est pas que c'est mauvais, c'est même plutôt efficace, mais ça n'apporte franchement pas grand chose de nouveau. Le film est intéressant à la rigueur lorsqu'il prend le temps de s'installer, lorsqu'il s'attarde sur un premier cas de supercherie, mais tout s'accélère ensuite vitesse grand V et la fin vous prend presque de court. Si encore nous étions dans les années 90, j'aurais émis l'hypothèse que le réalisateur n'avait plus de bobines, mais là c'est du numérique...

 

Donc ça se regarde. Oui, vraiment, ce n'est pas désagréable, ça se visionne en bouffant un paquet de chips tout en assumant plus ou moins la culpabilité de faire une entorse à son régime, mais au final on n'en retire que quelques images sympathiques – le film est objectivement bien fichu esthétiquement – et le sentiment d'avoir déjà vu ça mille fois depuis Paranormal Activity.

 

Sur ce je vous laisse, alors inutile de monter sur vos grands chevals.

 

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 21:51

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Soldat américain posté en Irak, Bart Gregory est tué durant une embuscade puis promptement ramené au pays pour y être enterré dans un semblant de dignité. Sa fiancée comme son meilleur ami sont inconsolables et, lorsque Bart reviendra d'entre les morts pour une raison inconnue, ils s'adapteront à ce retour inespéré avec une certaine facilité, quand bien même le revenant a besoin de boire du sang humain pour survivre.

 

Dites-donc les aminches, plus de trois mois d'absence sur ce blog, je ne sais pas si c'est un record mais ça ne m'étonnerait pas. Il y a des périodes comme cela où l'on n'a pas envie de regarder de films, qu'ils soient d'horreur ou non. Heureusement qu'un copain a fini par me remettre sur le droit chemin en me conseillant The Revenant, qui est une sorte de remake du Mort-Vivant de Bob Clark sauf qu'en fait pas du tout. Tous les deux content l'histoire d'un soldat tué en mission (l'un au Vietnam, l'autre en Irak) qui revient à la vie, mais là où Bob Clark signait un film contestataire et allégorique, Kerry Prior réalise une oeuvre résolument tournée vers le ludique.

 

Est-ce à dire que The Revenant est une grosse farce ? Non, ce n'est pas à dire cela du tout. Prior réussit précisément à mélanger l'humour (noir, bien sûr) et de vrais moments de gravité, d'émotion, sinon de poésie. En signant un film sur l'amitié, tout d'abord. Quand bien même les aventures du duo déjanté sont hilarantes, elles mettent en scène une vraie histoire de potes, une bromance façon Thelma et Louise au masculin, avec du sang et des zombies. Bref, rien à voir avec Thelma et Louise, mais vous avez saisi l'idée. Et par-dessus cela, sans jamais se montrer pompeux, on retrouvera une vraie réflexion sur ce qui fait de nous – ou non – des monstres. Sur les artifices intimes qui nous permettent de nous situer dans le camp du bien ou du mal. Et sur la manière dont chacun d'entre nous mettons en balance notre propre humanité.

 

Ils sont assez nombreux, les films de zombies à tenter de mélanger le registre du fun et celui du sérieux. Ce sont rarement des réussites. Précurseur dans le domaine, jouant la carte de l'histoire d'amour poignante, Zombie Honeymoon tirait plutôt bien son épingle du jeu. Mais des réalisations plus récentes comme Zombie Anonymous ne parviennent simplement pas à se maintenir en équilibre. The Revenant y arrive. Il a certes une facheuse tendance à s'éparpiller, et l'on regrettera un peu ses vingt dernières minutes qui, sans être désagréables, prennent une direction somme toute dispensable, mais dans l'ensemble son alchimie fonctionne et maintient en éveil avec un grand sourire sur les lèvres.

 

Et s'il faut parler d'humour, car tout de même The Revenant est très drôle, on saluera la galerie de personnages qui composent le film, l'infirmière scientologue et le gangsta philosophe en tête de liste. Des dialogues ciselés les soutiennent et laissent certaines scènes partir dans un nawak réjouissant. On oubliera que le film souffre visuellement de son côté cheap : c'est un vrai bonheur de voir un réalisateur s'autoriser à partir en live comme cela. On se croirait dans une bonne vieille réalisation foutraque et punk des années 80, façon Re-Animator ou Le Retour de morts-vivants. On ne va tout de même pas bouder son plaisir !

 

Sur ce, je vous laisse. Et si vous vous demandez pourquoi le titre français du film s'est contenté d'ajouter un « s » à The Revenant, sachez que je me pose exactement la même question.

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 16:31

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Amelia est veuve. Son mari est mort dans un accident de voiture alors qu'il l'emmenait à la clinique pour qu'elle accouche. L'anniversaire de l'enfant d'Amelia est donc le même que celui de la mort de son mari. Sept ans plus tard, l'enfant en question est un garçon à moitié psychopathe qui se fait renvoyer de l'école tous les jeudis. La belle famille d'Amelia les déteste tous les deux. Amelia travaille comme infirmière dans un hospice pour les vieux. Elle est sexuellement frustrée. Sa voisine a la maladie de Parkinson. Et quand un monstre décide de venir les tourmenter elle et son fils, Amelia se sent en droit de considérer qu'elle a vraiment une vie de merde.


Babadook a été écrit et réalisé par une femme, et c'est encore suffisamment rare pour être signalé. C'est d'ailleurs loin d'être anecdotique : je ne sais pas si un homme aurait osé parler de la maternité sous un angle aussi violent, repoussant les tabous et les limites jusqu'à laisser flotter dans l'air un étrange parfum équivoque de pulsions sexuelles incestueuses d'une mère envers son petit garçon. Rien d'explicite non plus, mais c'est tout de même assez gros, à moins que cela ne vienne de mon cerveau terriblement malade.

 

Une chose est certaine : le lien établi entre sexualité et possession est évident. Est-ce la raison pour laquelle cette dernière est filmée d'une manière aussi chirurgicale, aussi crue et nue ? Probablement. On pense forcément à L'Emprise et ses scènes de viol, où là encore le phénomène de hantise était relaté et dépeint d'une façon profondément « réaliste », pour peu que le mot ait un sens dans ce contexte particulier.

 

Ici, la montée en puissance est sensible, tangible même, et le film s'amuse à renverser quelques codes. Alors que l'on pensait voir venir la menace du petit garçon, c'est finalement la mère qui se déshumanise jusqu'à la plus paroxystique des violences. Absolument terrifiante, campée par une actrice remarquable, elle passe d'un personnage dépressif façon Lars Von Trier à une espèce de Jack Torrance au féminin, les pitreries de Nicholson en moins. Obscure figurante de téléfilm, Essie Davis livre ici une prestation à faire tomber les murs, au sens propre du terme. Elle explose littéralement l'écran. 

 

C'est moins le cas du gamin qui n'est pas toujours des plus convaincants, mais qui a une tête et des expressions faciales tellement improbables qu'il se fond dans son rôle sans aucune difficulté. On aboutit ainsi à un duo où la tension se maintient de bout en bout, au service d'une ambiance captivante et franchement malsaine qui force l'admiration.

 

Il faut d'ailleurs bien reconnaître qu'en-dehors de ces éminentes qualités, The Babadook n'est pas le film le plus original de sa décennie. Son personnage de croque-mitaine façon Baron Samedi fait plutôt redite, et on ne nous épargnera pas les poncifs du genre que sont les invasions de cafards, les vomissures de sang noir ou le lit qui valdingue comme dans L'Exorciste, assorti d'une explicite citation pour bien faire. On est dans la droite ligne des productions de ces dernières années, trademark Oren Peli et James Wan, qui ont salutairement sonné le glas de la mode des torture-porn, ce en quoi je ne les remercierai jamais assez.

 

Mais The Badabook tire merveilleusement bien son épingle du jeu. Bien moins grand-guignol qu'un Sinister, par exemple, il sait tenir son propos du début jusqu'à la fin sans vulgarité et réserve même un dénouement clairement inattendu, qui fera le bonheur des psychanalystes nostalgiques d'Hitchcock. Un environnement sonore impeccable, d'une efficacité redoutable, finit de donner au film son cachet singulier. Ajoutons à cela un bel hommage rendu à Méliès, enfin clairement présenté comme un créateur de films d'épouvante, et mon coeur ne pouvait que chavirer.

 

Vraiment, The Badabook est une très belle découverte, que je recommande avec les pieds, les mains, les genoux et les gencives, mais pas les oreilles parce que je garde tout de même quelques réserves. Quiconque a envie de voir une bonne femme tordre le cou à un chien avant de s'arracher une dent à mains nues doit voir ce film. Les autres ont le droit aussi. C'était juste pour dire.


Sur ce, je vous laisse.

 

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