Grave Encounters (2011) des Vicious Brothers

Le problème avec la télé-réalité, c'est que des fois on y trouve vraiment ce que l'on y cherchait. Quand encore c'est une bimbo stupide portée sur le kung-fu urbain façon Nabilla, ça reste jouable, mais quand ce sont de méchants fantômes dans un ancien hôpital psychiatrique où l'on s'est enfermé volontairement, c'est nettement plus problématique...

Alors, première chose, non ce film n'a pas été réalisé par une fratrie issue de la famille Vicious, célèbre pour compter au sein de son arbre généalogique l'ancien (faux) bassiste des Sex Pistols, qui d'ailleurs ne s'appelait pas du tout Vicious, pas plus que le duo qui a réalisé Grave Encounters, et cette phrase est totalement hors de contrôle, qui est constitué en réalité d'un certain Colin Minihan et d'un non moins certain Stuart Ortiz, qui sont donc les deux réalisateurs dont du sujet auquel j'essaye de vous parler.

Deuxième chose, oui c'est encore du found-footage. Je crois que je ne vais même pas m'emmerder à le préciser, puisque TOUS les films d'épouvante sont maintenant des found-footage. Même moi qui aime bien le style, je commence à saturer.

Cela dit, dans le cas présent, ça demeure tout à fait valable. Mais très sincèrement, le film aurait aussi bien pu être filmé de manière conventionnelle et demeurer aussi efficace, sans se taper tous les paradoxes ou les incohérences inhérents à la caméra embarquée.

Grave Encounters n'est pas un film qui brille spécialement par son scénario (relativement classique, comportant peu de surprises) ou ses comédiens (valables, mais pas émouvants non plus), mais Grave Encounters marche. Il pose son ambiance, il le fait en épousant tous les codes du genre, il n'essaye rien de nouveau, il ne se montre même pas spécialement créatif, mais il marche. Il fonctionne. On finit par se bouffer les ongles, pris dans cette ambiance bien cradingue qu'il nous propose.

Je ne me vois pas vraiment m'étendre des heures sur le sujet. Si vous avez envie de regarder un film d'épouvante qui épouvante et si vous aimez les histoires de fantômes, Grave Encounters est fait pour vous. Exceptées deux ou trois longueurs et une fin un peu baclée, il aura de quoi vous satisfaire.

Sur ce, je vous laisse.