La brave famille Potter, dont le père et le fils s'appellent tous deux Harry, ce qui est très amusant, emménage dans un immeuble de San Francisco squatté dans son sous-sol par un troll à la con, particulièrement hideux, qui n'a d'autre ambition que de se mettre à dominer le monde dés que l'occasion lui en sera donnée, par exemple en prenant le contrôle et l'apparence de la petite blondinette insupportable de la famille Potter qui n'a pas trouvé plus original que d'aller se jeter dans la gueule du loup. Comme il se trouve qu'une sorcière habite au troisième étage du même immeuble californien, la guerre va pouvoir commencer.
Autant le dire tout de suite : si Troll a le mérite de mettre en scène une mythologie trop rarement exploitée au sein du cinéma d'épouvante, il n'en demeure pas moins un très mauvais film dont le scénario comme les effets spéciaux semblent avoir été conçus par un enfant de huit ans. Bon d'accord, je suis méchant : disons deux enfants de huit ans, et un adolescent de quinze pour superviser le boulot.
On notera cependant une louable intention de faire dans l'humour burlesque à travers les personnages des différents occupants de l'immeuble, volontiers caricaturaux et qui peuvent prêter à sourire si l'on suit l'adage consistant à penser que plus c'est gros plus ça marche, mais ils meurent trop vite pour qu'on ait vraiment le temps de les savourer. Quant au personnage du père, Harry Potter donc, il est tellement agaçant qu'on lui préfère amplement le troll, qui n'est pourtant qu'une vile créature un peu visqueuse dont la conversation se résume à des grognements qui deviennent vite lassants.
Troll est donc un film qu'il convient d'éviter. Ce n'est pas le pire film que j'aie jamais vu de ma vie, certes, mais je ne suis pas une référence, j'ai regardé tellement de trucs improbables que parfois je me demande comment j'ai fait pour atteindre l'âge vénérable de trente-cinq ans.
Sur ce, je vous laisse !
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